29 août 2008

Pheonix,Az

En roulant toute la nuit, nous sommes arrivés à Phoenix.

Comme la route était bien droite, j'ai eu le temps de m'amuser à tenter de capturer les éclairs sur mon appareil photo.
Une seule fois j’ai réussi, sur une centaine de coups. Je n’en avais jamais vu autant à la fois, c’est phénoménal, il y avait un éclair toutes les 10 secondes! Je suis en attente de livrer des radiateurs fabriqués au Québec à l'entrepôt d'Autozone.

Pour la suite, je ne sais pas encore, il faudra être patient, comme nous.

Pecos,Tx

Nous avons livré du BioK à Dallas. Je ne m'étais pas rendu compte que c'était un produit québécois, je vais en prendre une double ration la prochaine fois, comme c'est un produit local!

Parlant de produits locaux, voici ce qui pousse, ici à Pecos. Des melons. Ils dégageaient un délicieux arôme sucré, masquant l'odeur du pétrole ambiant. Le pétrole est abondant, ça se sent. (Cette partie du Texas a comme une odeur de vaseline en permanence).
Pecos se targue d’avoir tenu le premier rodéo 1883. De vrais cowboys donc, avec des ranchs et des pick-up tout partout. Comme on se trouve en plein désert du Chihuahua, le sol parait très aride. C’est pour cela que je suis étonnée qu’on y cultive avec une telle abondance les melons qui ont besoin d’eau pour pousser. Où prennent-ils l’eau nécessaire à l’agriculture? Dans leur réserve aquifère, une ressource non renouvelable. L’agriculture oui, mais pour combien de temps encore?

Pecos n’était qu’un petit arrêt, nous continuons de dérouler l’asphalte jusqu’en Arizona.

22 août 2008

Voici vos raisins

*** Vous trouverez une carte de mes dernières cueilletes dans la marge***

Les voici, identiques à ceux que l’on m’a chargés dans ma remorque lundi soir. Ils seront chez Costco dès vendredi pour la fin de semaine.


Les raisins californiens se préservent de 4 à 5 semaines. S’ils se conservent si longtemps, c’est d’abord parce qu’ils sont maintenus à une température idéale (entre 34 et 36 degrés F) tout au long de leur parcours, mais aussi parce qu’ils sont aspergés avec du dioxyde de soufre (sulfites), qui les préserve entre autres de l’oxydation.
Pour vous dire la vérité, j’ai toujours eu de sérieux doutes quant à la présence de sulfites sur les raisins à cause de la forte odeur de soufre qu’ils laissent souvent sur les doigts après leur consommation, et ce, même après un scrupuleux lavage. Je dois vous avouer que depuis quelques années, avant d’acheter des raisins à l’épicerie, je leur fais subir mon test maison : j’en frotte un entre mes doigts pour exhaler son odeur et je renifle la trace qu’il laisse sur ma peau. Ceux en provenance du Chili échouent lamentablement à tout coup, leur émanation sulfurée me lève le cœur. Pourtant, j’ai rarement décelé, avec mon modeste pif, des traces de soufres sur les raisins de la Californie, ce qui m’apparaît comme un bon signe, puisque j’en déduis qu’il y en a moins ou à tout le moins, qu’il s’est mieux évaporé.


Les magnifiques raisins dodus que j’ai photographiés sur leur vigne avaient une forte odeur de sulfites. Pour vous donner une petite idée de l’odeur du champ, c’est un peu comme si vous respiriez directement le gaz d’une allumette tout juste craquée (mais en moins fort parce qu’on est à l’air libre). D’ailleurs, c’est un gaz irritant pour les poumons et la peau et il faut s’en tenir loin quand il est à l’état gazeux. Je pense qu’il devient solide une fois aspergé, parce qu’il se dépose comme une poudre blanche sur les raisins (Y a-t-il un chimiste derrière l’écran?).

Je ne sais pas si tous les raisins californiens sont gazés, mais la preuve m’a montée au nez en ce qui concerne ceux vendus chez Costco et chez Métro (le voyage de la semaine dernière a été gazé directement dans la remorque, je n’ai pas pu ouvrir les portes avant Montréal pour vérifier la température, sur ordre de l’expéditeur!).


Pour le reste, si l’on ne veut pas absorber des sulfites, je crois que l’on a d’autres choix que les consommer biologiques, mais malheureusement, ils ne sont pas aussi disponibles et beaucoup plus chers que leur penchant aspergé.


J’aimerais bien savoir ce que provoque l’absorption d’une grande quantité de sulfite sur le corps humain. Les bienfaits des polyphénols, si chaudement recommandés par le docteur Béliveau, sont-ils plus grands que les dommages que pourraient provoquer les sulfites? Rien qu’à voir le signe de matières corrosives sur les bombonnes de gaz vues chez les clients, cela n’a rien de rassurant quoiqu’en disent la FDA et son bon chien de poche Santé Canada. Vous le savez vous?

Qu’en est-il en France, là où l’on produit beaucoup de raisins pour le vin?

Màj: (Citation Wiki) "En 1985, le gouvernement fédéral américain a interdit l'ajout de sulfites à la plupart des fruits et légumes frais, mais pas aux pommes de terre ni aux fruits secs. En Europe, la déclaration de la présence de sulfites en tant qu'allergène dans les aliments est obligatoire dès que leur concentration atteint 10 mg/kg ou 10 mg/litre."
Alors dîtes moi pourquoi ils peuvent en mettre sur les raisins sans être embêtés Le dioxyde souffre et les sulfites, c'est bien la même choses?


20 août 2008

L'authentique faux

En fait, Las Vegas est tellement fausse qu’elle en devient unique et donc, en fin de compte, authentique, ce qui est tout à fait paradoxal, j’en conviens. C’est la vraie ville du faux, fascinante, intrigante comme Paris Hilton! Sous le clinquant, on se demande à quoi elles pensent pour en mettre autant.

Les répliques de monuments sont parfaites, l’effet est parfois saisissant et parfois grandiose. En cadrant bien avec mon appareil photo, j’arrive à extraire le laid pour ne garder que le beau, à écarter tout ce qui manque d’authenticité pour créer une illusion quasi parfaite d’être là où ils auraient bien voulu que l’on se croie.

Les détails architecturaux des monuments calqués sont techniquement splendides. Mais Las Vegas aura beau copier tout ce qu’elle désirera, il n’en demeure pas moins que le charme, ça ne se copie pas. Il fait cruellement défaut dans cette ville gobe-sous.



La vrai tour eiffel, et la fausse plus bas.


Le faux ponte Rialto, le vrai en temps réel ici
Sous le vrai, il passe des gondoles et un canal et sous le faux des gros chars qui cherchent un stationnement!

Mon faux Vénitien devant la fausse Venise à Las Vegas (on a bien notre Venise-en-Québec!)
Le Palais des Doges, le vrai ici
Merci à Appoliner qui a identifié le monument. (c'est l'intérieur du monument sur la photo plus haut avec Richard.)

Encore des détails du faux Palais des Doges. Pour voir le vrai, ici.

Reste qu’à défaut de ne pouvoir aller à Paris ou à Venise 2 ou 3 fois par mois comme j’ai l’occasion de le faire pour Las Vegas, je me promets d’y retourner pour continuer à découvrir tout le mal qu’elle s’est donné à copier des attractions monumentales.
Peut-être aussi pourrai-je voir le spectacle Love des Beattles ou bien le spectacle O du Cirque du Soleil au Bellagio. Après quelques visites, j’espère pouvoir faire craquer son vernis et lever le voile sur le vrai visage de cette fausse ville qui attire tout de même des gens du monde entier. Cette fois, j’attendrai qu’il fasse moins chaud…

19 août 2008

Pour vous les boys...

Richard et la vraie Jessica Simpson de cire à Las Vegas. Il était très heureux de voir qu'il était plus grand qu'elle!

Des palmiers au Lac-Saint-Jean?



Si un jour vous apercevez des palmiers au Lac-St-Jean... C'est que ma mère aura réussi à faire pousser les graines que je lui rapporte! Chut, elle ne le sait pas encore...

Le transport en commun à Las Vegas

Premières impressions Las Vegasiennes...

À
Las Vegas, j’ai stationné le camion au truckstop de la chaine Flying J, situé au nord de la ville. C’était un peu loin du centre, mais je voulais qu’on puisse prendre une douche avant et après. (À 40 degrés, ce n’est pas long qu’on ressemble à de la morue salée!) L’autobus passait juste en face alors on l’a essayé. Il n’en coûte que 2.50 $ pour 24 heures, c’est donné! La ville de Las Vegas possède des « nova bus », ceux qui sont dessinés et fabriqués au Québec avec le plancher qui s’abaisse au niveau du trottoir. Comme nous avons les mêmes autobus à Montréal, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas avoir les supports à vélo nous aussi! Ceux-ci sont utilisés pour les trajets urbains non touristiques.


Déj
à dans l’autobus, on avait un aperçu de la faune urbaine authentique : beaucoup de pauvreté et de gens paumés; des gens que l’on voit venir à l’odeur; et aussi un beau grand monsieur noir avec un complet tout mauve, même les chaussettes!

En deux correspondances et 45 minutes plus tard, nous étions au
terminal du centre-ville, là où débute la Strip (qui fait plusieurs miles de long).


Voici la ligne MAX
. Ces bus accordéons vont plutôt vers la banlieue (désertique). Il ressemble vraiment à un train! Ces magnifiques engins sont fabriqués en France, celui-ci est piloté au moyen d’une caméra et le chauffeur est assis au centre. La pilote me disait que c’était unique au monde, mais que le système de pilotage, à cause de la température élevée, ne fonctionnait pas bien. Il m’est d’avis que le fabriquant de bus québécois devrait s’embaucher de meilleurs designers, parce que l’un à côté de l’autre, les bus québécois, avec toutes leurs qualités (cachées), ont vraiment l’air dépassé même s’ils sont de la même année!

Les bus à deux étages, fabriqués en Angleterre vous vous en doutez bien, sont réservés aux circuits touristiques sont le boulevard Las Vegas et la fameuse « Strip ». Il y a aussi le monorail, qui lui est beaucoup plus rapide que le bus touristique mais qui ne fait pas un bien long parcours, seulement quelques kilomètres de casinos en casinos.

Pour terminer mes premières impressions, comme la chance tourne pour les Québécois à Las Vegas, dessinez leur des abri-bus, ils en ont besoin! Et pas pour la neige, seulement pour avoir un peu d'ombre, attendre 15 minutes à plus de 40degrés, c'est long et chaud!

P.s.: Il me reste des poires à ramasser et j'entame le trajet du retour. Je suis à Lodi,Ca.

17 août 2008

Carte du moment


Agrandir le plan

Viva Las Vegas!

Pour presque toute la journée, je serai au paradis du bling-bling, à la mecque des artifices : Las Vegas. Nous sommes partis jeudi soir et la livraison est seulement lundi matin. Alors, je compte en profiter aujourd’hui pour déambuler sur la célèbre Strip avec mes verres fumés, mon seul signe d’ostentation. Il fait déjà 36 et on prévoit 40 degrés! Alors, je ne crois pas que je resterai bien longtemps dehors. J’attends que Richard se lève et on va aller faire fructifier nos cennes noires dans les machines à sous (jamais je ne croirai qu’ils vont nous les prendre! C’est d’un embarras!).
Voici notre nouvel horaire et il ne change pratiquement jamais :
15 à 3 pour Richard et
3 à 15 pour moi.
Dans ces douze heures, je fais entre 900 et 1100 kilomètres. C’est pratiquement toujours de la belle route (l’été) et ça dure comme ça pendant environ 60 heures (Montréal-Los Angeles). On peut le faire en moins de temps, mais à quoi bon! Là, j’ai le temps de prendre des photos, d’aller manger une fois au resto et de prendre au moins une douche.
Je suis debout tous les matins à 2h30, c’est difficile, mais pas autant que ça a l’air finalement. J’essaie de dormir vers 19 h heures, ce qui fait que de 15 h à 19 h, quand je ne suis pas trop crevée, j’ai un peu de temps dans la couchette ou bien sur le siège du passager. Mon horloge biologique est réglée au quart de tour et mon corps s’adapte bien, je ne ressens pratiquement jamais de fatigue pendant la journée, ni même le matin entre 3 et 6, les heures les plus difficiles.
Je vis toujours à l’heure de l’Est, mais le soleil lui, ne me suis pas! Il paresse jusqu’à 8h30 et parfois 9 heures ici dans l’Ouest, je ne lui en tiens pas rigueur, parce qu’au moins il est au rendez-vous! Je n’ai presque pas vu de pluie de l’été.
Bon dimanche! Demain matin : livraison Los Angeles.

Ouane tou

Testing.

16 août 2008

Des nouvelles

Bonjour blogue!

Je m’adresse à toi cher blogue, parce qu’après une telle absence, je doute qu’il y ait encore des blogo-lecteurs.
Il y a longtemps que je ne t’ai pas donné de nouvelles. Il en a déroulé de l’asphalte sous mes roues depuis un an. Tu seras surpris d’apprendre que j’ai dû abandonner CAT et Fuego. La décision a été prise de façon rationnelle : avec Fuego, nous transportions beaucoup de marchandises liées au domaine automobile et l’économie américaine tournant au ralenti, CAT n’arrivait tout simplement plus à nous faire rouler à ma satisfaction. Aussi, les destinations commençaient à m’ennuyer et ne m’inspiraient plus rien. Au plus profond de moi-même, je savais que je devais en venir là, mais je me le suis avoué seulement quand j’étais en train de faire la formation chez la présente compagnie. Ça a été très difficile de quitter CAT et nos collègues de travail, il y avait un grand respect mutuel. Nous avons encaissé un choc, eux comme nous. Pour tout te dire, j’ai encore un attachement profond pour CAT, la compagnie qui m’a prise par la main à la sortie de l’école de transport routier et que j’ai quittée à regret après huit ans jour pour jour. Aujourd’hui (après un mois et demi), il me reste encore des traces de tristesses quand j’y songe, mais le processus de deuil est bien enclenché.
Nous roulons désormais chez Transwest, une compagnie basée à l’ouest de l’ile de Montréal et spécialisée dans le transport de fruits et légumes de la Californie vers le Québec. Tous les voyages, ou presque, sont effectués par des équipes de chauffeurs. On m’a dit qu’il y avait une centaine de camions et j’avoue qu’ils sont parmi les mieux équipés de l’industrie. Heureusement, parce que l’on doit changer de camion tous les voyages! C’est fou ce que l’on s’adapte. Jamais je n’aurais cru devoir déménager toutes les semaines et je me surprends à aimer cela, je n’emporte jamais d’objets superflus, tout est bien organisé et je ne manque de rien. L’être humain est réfractaire aux changements, mais il a une capacité d’adaptation qu’il ignore lui-même. Il suffit de provoquer le changement et voir la machine d’adaptation s’enclencher.
J’ai aussi changé de transporteur parce que je voulais aller plus souvent vers l’Ouest et les États que j’avais peu explorés jusqu’à maintenant. J’apprends beaucoup, le transport de produits frais ajoute des responsabilités, mais j’aime parcourir les champs de la Californie et toutes ses saisons et voir ce qui pousse. C’est fascinant! Et c’est magnifique à regarder. J’ai hâte de te raconter! Pour l’instant, je me tiens entre Los Angeles et San Francisco, j’ai transporté des melons, de la salade et des raisins vers le Québec.
J’ai envie de recommencer à bloguer pour tenir un journal de façon plus soutenue et plus chronologique que les notes éparses que je prends depuis un an. J’aime ça relire mes aventures et si je ne l’avais pas noté, je l’aurais peut-être oublié.
C’est reparti. Et sans prétention. J’ai l’intention de mettre plus de photos qui m’inspirent et moins de textes, juste noter l’endroit où je me trouve par exemple et te montrer une photo. J’ai un peu plus de temps à moi (bien qu’il soit compté), et il y a aussi plus de stations wi-fi sur notre chemin qu’avant, alors ça devrait être plus facile de juste te faire un coucou.
À bientôt, cher blogue! (et à vous, chers blogo-lecteurs si vous êtes encore là!)

Sandra est en vie!

Et songe sérieusement à recommencer à bloguer... Ça démange. Je vie plein de nouvelles aventures. Vous êtes encore là? Plus d'un an et un mois après!