27 novembre 2006

Bonjour cousins Français !


Aujourd’hui, sur France Inter (l’équivalent de la radio de Radio-Canada), David Abiker de blogs à part, a fait sa chronique sur mon blogue. Alors pour accueillir nos cousins, j’ai pensé leur offrir une boule de neige. Bon, je sais les compagnons, il pleut à boire debout aujourd’hui, mais voilà, parfois il faut entretenir quelques clichés sur nous, vous comprenez ? Et en plus, j’ai moins de rides sur cette photo, c’était il y a deux ans. J’ai ma fierté, vous savez !

On repart bientôt et on aura en prime, tout un bus de Français qui nous accompagnera, on leur donne un
petit caribou pour le trajet et hop ! On reprend la route ! Nous sommes à Montréal au cas où vous dormiez quand nous sommes arrivés. Fuego se repose à son écurie, tandis que nous profitons d’un court répit à Montréal avant les fêtes.

C’est confirmé, ma nouvelle chronique à Bazzo.tv sera le 12 décembre.

Vous pouvez télécharger la chronique « blogs à part » sur votre iTunes, elle sera disponible pour un très court laps de temps, alors faites vite si vous voulez l’écouter. (Ils écrivent ça de même : blog! Comme en anglais! Faudrait leur donner notre point de vue là-dessus…)

André, ce n’est pas toi qui joue de la cuillère et toi Jean, de la ruine-babine ? Pis il n’y a pas quelqu’un qui tape du pied ? Moi je connais quelques pas de danse traditionnelle. On va leur faire tout un spectacle de folklore aux cousins ! En avant la compagnie! Hi! Ha! ;c)

24 novembre 2006

Edmonton, Alberta : j’aime, j’aime pas.


J'ai réussi à vous mettre quelques photos, pas les meilleures, mais pour vous donner une idée de l'ampleur du WEM.(West Edmonton Mall). Le Drapeau canadien était au-dessus de la patinoire. (dans la publication précédente).

Indices visuels que l’économie albertaine tourne à plein régime :

· À CBC (chaine de Radio-Canada en anglais), les annonceurs-vedettes provinciaux, dans une publicité maison, sollicitaient la population pour participer à leur forum pour suggérer au gouvernement albertain comment dépenser ses surplus gigantesques. L’argent pleut en Alberta et ça parait. C'est la seule province canadienne à ne plus avoir de dette. Polluer, ça rapporte encore.


· On sollicite les personnes âgées (on parle de 65 à 85 ans environ) pour des emplois sur des affiches le long de la route. On voit des têtes blanches un peu partout qui retournent au travail pour se sentir utiles en poussant la roue de l’économie. Honnêtement, si ce n’est pas par nécessité, je suis plutôt pour, quand il y a plus d’emplois que d’employés (aux États-Unis, c’est une autre histoire, les gens âgés travaillent pour avoir une sécurité sociale et des soins de santé). À la librairie, une dame au dos courbé m’a demandé si j’avais besoin d’aide dans un anglais exagérément prononcé comme parlent les professeurs du primaire. Elle connaissait sa librairie sur les doigts de sa main, et elle a partagé une parcelle de son savoir avec moi. Une autre dame, toute menue, menait d’une main de maître les salles d’essayage d’un grand magasin. Son autorité transcendait sa toison blanche, et je plains le voleur à l’étalage qui tombera sur cette grand-mère à l’aplomb de fer !

· J’ai vu un train long de quatre kilomètres, qui contenait uniquement des 2 par 4 pour la construction. ( Les 2 par 4 sont des madriers de bois pour construire les charpentes des maisons. On les appelle familièrement ainsi au Québec et en Amérique, parce que ce sont leur mesure impériale : 2 pouces par 4 pouces).

· Des emplois sont affichés partout.

· De nouvelles autoroutes sont en construction.


Ce que j’ai aimé d’Edmonton et de l’Alberta:

· Le West Edmonton Mall, mis à part son inaccessibilité si on n’a pas de voiture, est, je dois avouer, un incroyable accomplissement de mégalomane. Celui qui a fondé ça, devait être un ambitieux bonhomme avec du front tout le tour de la tête. C’est une ville en soi, combinant centre sportif, hôtel, boutiques, restaurants. J’y ai passé du bon temps à regarder les flamants roses (vivants pas en plastique !) , la piscine à vague et la patinoire, les pingouins et le spectacle d’otaries. J’ai totalement oublié le travail pour être absorbée dans l’analyse du concept et le lèche-vitrine, c’était la quatrième fois que j’y mettais les pieds. Toujours aussi impressionnée. J’oublie tout lorsque j’y suis, même mon sens critique.

· La consignation de toutes les bouteilles de plastique et de verre.

· Les photos radars et les photos-feux-rouges sont partout dans la ville et changent radicalement le comportement des automobilistes sur les routes. Même en plein trafic, tout est calme, personne ne veut vous dépasser parce que vous roulez à la limite permise. Étonnamment agréable de conduire dans ces conditions. À quand pour le Québec ? On sauverai tellement d’énergie ! Système unique en Amérique du Nord à ma connaissance, je ne me souviens pas avoir roulé où il y avait autant de caméras de surveillance et me sentir aussi calme dans le trafic. Par contre, là où il n’y en a pas, les délinquants s’en donnent à cœur joie et les Edmontonais ne sont pas plus courtois avec les camions et entre eux quand ils ne sont pas surveillés par Big Brother. Je n’ai vu aucune accélération au feu jaune. Tout le monde ralenti. C’est rassurant. D’ailleurs, le très crédible fondateur de Nez rouge, Jean-Marie Dekonink, docteur en mathématique, est pour les photos-radars. Il dit que ça ferait baisser de façon dramatique les accidents liés à la vitesse. C’est mathématique ! (Titre de l’émission qu’il anime au canal Z)

· Lu dans le Globe and Mail de lundi : Lettre du rédacteur en chef du magazine « The architecture » ou quelque chose du genre dont je ne me rappelle plus le nom. Il informait les gens sur le plan d’urbanisme de la ville de Calgary qui en faisait une ville où il fait bon vivre. Pas de doute là-dessus, Calgary est plus belle qu’Edmonton et située à seulement 1 heure du parc national de Banff comparativement à Edmonton qui est à 2 heures du parce national de Jasper dans les Rocheuses. Il nous informait aussi que Calgary était la seule ville canadienne et l’une des rares dans le monde, à avoir adopté une politique de développement durable : tous les édifices publics à être construits devront avoir la norme internationale LEED, la norme environnementale la plus sévère au monde. Bonne idée pour toutes les villes. J’envoie ça à Gérald Tremblay qui est maire de Montréal.

· Le cahier des sports du journal Sun (tabloïd sensationnaliste) est central donc plus facilement jetable. (Je n’aime pas les sports dans les médias, sauf quand c’est Pierre Foglias et Jean Dion qui en parlent dans la Presse et dans le Devoir).


Ce que j’ai moins aimé :

· Sur la dernière page du cahier des sports du journal Sun (même tabloïd sensationnaliste), il y a une pitoune par jour qui pose en bikini sur une page couleur entière à collectionner. En petit caractère, on compose un paragraphe pour dire combien la fille est intelligente dans la vie. Ça se voit dans son regard langoureux. Je me demande si elles reçoivent de l’argent. Donc, 365 nunuches canadiennes se retrouveront jour après jour dans ce cahier. Bon, libre à vous de poser comme vous voulez les filles, si c’est votre but dans la vie tant mieux pour vous, ça prend de tout pour former une société, d’ailleurs vous en êtes le reflet actuel avec toute cette télé-réalité. À mon humble avis, mesurer sa valeur uniquement dans le regard des hommes, c’est dégradant et désolant, mais ça, c’est mon avis qui ne vaut pas grand-chose si vous ne partagez pas mes valeurs. Dans le fond, j’en ai contre le journal lui-même qui est destiné à toute la population autant aux machos, aux femmes, aux ados, à tout le monde quoi ! Dans l’édition ontarienne du journal Sun, il y a tout autant de nymphettes à poser dans un journal « dit » d’information. Heureusement, le Journal de Montréal et tous les journaux du Québec, qui font partie du même conglomérat, échappent à cette exposition sexiste. Je ne crois pas que les Québécoises le supporteraient, ni les Québécois d’ailleurs. Les filles en bikini, d’accord si vous en voulez, mais dans les journaux spécialisés, pas dans un quotidien d’information. C’était ma montée de lait. Et vous, aimeriez-vous que votre quotidien local publie la photo en bikini de votre jeune voisine ou de votre fille ou de votre mère ou de votre sœur ou de votre amie ou de votre copine qui correspondent aux standards de beauté dictés par les médias pour vendre plus de copies? Dans le journal La Presse de Montréal, tous les dimanches, on nomme une personnalité de la semaine, basée sur des critères infiniment plus authentiques, ce qui donne lieu à un gala annuel pour nommer la personnalité de l’année. On y retrouve tout genre de personne, des modèles à suivre, des physiciens, des auteurs, des docteurs, des hommes et femmes d’affaires, et cetera, qui à mon sens est hautement plus valeureux que sur des critères sexuels. Enfin, ça ne fait pas vendre autant j’imagine.

· Les commerces du WEM, comme on le nomme ici, comme dans tous les centres d’achat du Canada et des États-Unis, sont souvent des chaines, qui enlèvent le cachet unique, le cachet local. Je n’ai vu aucun produit local, uniquement des produits qu’on retrouve partout, de Montréal à Houston, San Franssisco à New York et même en Europe pour le peu que j’ai vu.

· Les prix trop chers étant donné que j’ai accès à meilleurs prix.

· Les Albertains conduisent dans une proportion plus grande qu’au Québec de grosses cylindrées.

· L’étalement urbain avec des maisons-manoirs aux grandeurs démesurées pour une famille.

· L’absence de transport en commun efficace dans la banlieue.

· La laideur : la ville n’a pas beaucoup d’arbre et de végétation pour camoufler les commerces criards. Elle n’a pas de gros plan d’eau comme Montréal, Québec, Barcelone, New York, Toronto ou Vancouver pour ne nommer que ces villes, qui permettent de freiner la construction d’un côté pour conserver un sanctuaire naturel. Tout est gris, tout se construit de façon anarchique. Aucun sanctuaire naturel n’est visible. Par contre, à la défense d’Edmonton, je dois dire que Montréal est aussi très laide quand elle est vue des autoroutes. Un spécialiste du branding de ville l’a déjà qualifiée de Kajakstan du Canada ! Il n’avait pas tort : vue de l'aéroport de Dorval et de la 20 et de la 40, Montréal est une horreur en hiver et au printemps quand tout est gris et sans verdure. Mais elle a beaucoup d’arbres en saison et il fait bon y vivre dans pas mal de quartiers qui ont leur cachet propre et unique, parce que le piéton a encore sa place.

· Mis à part les drapeaux canadiens partout, je n’ai pas senti le caractère canadien, j’ai senti que les commerces américains poussaient comme des champignons.

· Dans une anarchie phénoménale, il y a des affiches partout, tout autant criardes les unes que les autres, ce qui fait que l’on ne voit plus l’essentiel : la beauté naturelle.

Nous sommes à Amarillo Texas. Il faisait 22 hier à Nogales, maintenant seulement 9 degrés. Je dois y retourner. On rentre pour samedi soir très tard je crois. Il n'y a rien pour repartir du Québec. Signe que l'économie du Québec ne va pas si bien que ça. Enfin c'est mon avis. À bientôt,

23 novembre 2006

Edmonton : gros salaire = gros prix.


Nous sommes arrivés à Nogales en Arizona. Il fait encore nuit à 8 heures décalage oblige. Je vais livrer la remorque tout de suite, et déjà, une autre nous attend pour Mississauga en Ontario. J'ai essayé de publier des photos sans succès. J'ai un autre texte sur ce que j'aime et ce que je n'aime pas d'Edmonton presque prêt. Vous devriez l'avoir d'ici deux jours. Je répondrai à mes courriels et aux commentaires à mon retour, je vous lis ne vous en faites pas, mais sur la route, j'ai à peine le temps de me brancher. merci de votre patience.

Je vous dresse ici une liste d’achats faits en Alberta chez Safeway, une chaine de supermarché d’alimentation connue dans l’Ouest (qui ressemble à un IGA si vous êtes du Québec).

Jus aux canneberges et framboises « Ocean spray », bouteille de 1.89 litre : 4.49 $ + 0.02 $ + 0.20 $
Eau de source de marque maison (la moins chère) 4 litres : 2.39 $ + 0.02 $ + 0.20 $.
Eau de source ozonée en bouteille de 2 litres : 1.19 $ + 0.02 $ + 0.20 $
1 litre de lait écrémé : 1.43 $ + 0.01 $
1 litre de lait 2 % : 1.43 $ + 0.01 $

Pour tous ces liquides, il faut ajouter une taxe de recyclage variant de 0.01 $ à 0.02 $, qui semble suivre la tangente : 0.01 $ pour les formats de 1 litre et 0.02 $ pour les plus gros formats. De plus, à mon grand enchantement, toutes les bouteilles de plastique sont consignées, des bouteilles d’eau, aux bouteilles de jus. Vous devez ajouter un dépôt de 0.20 $ pour chaque bouteille. Au Québec, ce n’est le cas que pour les bouteilles de bières et de boissons gazeuses, car il n’y a pas de loi qui oblige les fabricants et les commerçants à consigner les autres formats de bouteilles. Donc chapeau à l’Alberta qui a de meilleures lois dans ce domaine, mais reste à savoir si les gens, qui gagnent plus cher, sont motivés à faire l’effort de retourner leurs bouteilles pour ravoir leur 0.20 $. Au moins, les gens démunis ont plus de chances de gagner de l’argent avec toute cette panoplie de bouteilles consignées. Comme je ne peux pas acheter de vin sur la route, je n’ai pas su si les bouteilles de vin sont incluses dans les contenants consignés. Christian, toi qui vis en Alberta depuis peu, le sais-tu ?

Découragés quelque peu par les prix, nous avons poursuivi dans les allées en étant scandalisés chaque fois que nous comparions un prix, pourtant nous sommes dans le même pays. Il faut croire que chaque province est un pays dans une fédération comme le Canada. En joyeux gratteux que nous sommes, les prix nous ont coupé l’appétit. Nous avons préféré attendre deux jours, pour acheter aux États-Unis, là où les prix sont plus avantageux. Poursuivons la liste.

(Pour les francophones non québécois d’entre vous, gratteux est un mot québécois, qui, employé comme adjectif, veut dire avare ou près de ses sous, « gratter ses sous ». Il peut être employé péjorativement pour décrire quelqu’un, mais aussi plus ludiquement selon le contexte.)


Yogourt à boire « Yop » : 1.29 $
12 x 113 grammes de yogourt « Astro » : 6.78 $
Mandarines (fruit de saison du moment) : 3.73 $ le kilo.
Sac de 454 grammes de mini-carrotes pelées bio : 2.49 $
1 Repas congelé de marque « stouffer Lean cuisine » : 4.98 $ (!!!!)
Papier de toilette le moins cher, 4 rouleaux simples : 3.95 $

Je vous jure, j’étais sidérée par les prix exorbitants. L’eau par exemple, que l’on achète uniquement sur la route par obligation, coûte deux fois le prix par rapport au Québec, à l’Ontario et aux États-Unis. Dans le fond, ça devrait être ce prix partout où il y a de l’eau potable dans le robinet, parce que ça reflète peut-être le véritable coût environnemental.

La semaine dernière, la chaine d’alimentation Loblaws a annoncé qu’elle fermerait 10 supermarchés au Québec par manque de profitabilité. La compétition féroce dans le domaine de l’alimentation au Québec avantage sans aucun doute le consommateur. Ça ne semble pas être le cas dans les autres provinces, l’Alberta en tête, où les gens travaillent tellement qu’ils n’ont pas le temps de courir les meilleurs prix.

Par soucis d’interactivité, je sollicite votre aide pour trouver le prix équivalent dans votre coin du monde. J’ai hâte de connaître les résultats !

À vos calepins ! (si les commentaires ne fonctionnent pas, envoyez-moi un courriel, je le recopierai. sandra_doyon@yahoo.ca)

19 novembre 2006

Notre trio en Alberta

(La photo, c'est l'ombre de Fuego dans la plaine ce matin en roulant)

Il commence à faire froid : moins 4 degrés et un mince manteau blanc recouvre le sol. Le soir est tout de même doux, je viens de mettre 200 litres sans me geler les doigts. Je suis en Alberta à Edmonton. La ville est moche, mais demain, j'irai voir ce qui fut le plus gros centre d'achat au monde (sic), avec plages, patinoires, piscines intérieures et manèges. Un Dubaï canadien avant le temps (le west Edmonton Mall existe depuis au moins 15 ans). Dubaï a ses pistes de ski l'été, Edmonton a ses plages l'hiver! Un vrai paradis consumériste, pour oublier la laideur de ville, développée trop vite et sans plan d'urbanisme, pendant que le client décharge la remorque pneu après pneu. Notre rendez-vous n'est que lundi soir à 20 heures, ce qui nous laisse la journée pour aller oublier où l'on est. J'ai l'intention d'y répertorier quelques prix de produits que l'on trouve aussi au Québec pour voir si c'est plus cher, vu que les gens gagnent 15 % de plus ici à cause du boom pétrolier. Déjà, la dernière fois que nous sommes venus il y a quelques semaines, j'avais été scandalisée par le prix du papier de toilette : le moins cher était à 3.95 $ pour 4 rouleaux-même-pas-double de papier cheap! Ou là là! C'est plus que 50% de plus ça! Je ne déménagerais pas ici pour tous les pétro-dollars du monde! (pas à cause du papier de toilette on s'entend, mais à cause de la laideur.).

Vous ai-je dit aussi qu'on allait en Arizona après? Eh bien oui! À Nogales à la frontière mexicaine avec des pneus pour Ford.

Je ne sais pas quand je retrouverai une connexion, j'ai dû payer 5 $US pour celle-ci et elle expire demain soir à la même heure. Je commence à me demander si je ne pourrais pas trouver un commanditaire pour un branchement cellulaire, disponible partout en Amérique, même en roulant (ça existe). Y'a quelqu'un qui a quelques pétro-dollars à me garrocher pour un branchement internet mobile? C'est pour vous écrire plus régulièrement, bien entendu. Même en roulant.


À bientôt!

17 novembre 2006

Télégramme de la Virginie

Avons attelé Fuego pour la Caroline du Nord. Stop. Arriverons cet pm. stop. Repartirons de là pour Edmonton Alberta. stop. Des nouvelles bientôt. stop. Le vent en proue, Fuego a bravé la pluie. Stop. Le soleil a fait son apparition à mon réveil. stop. La lumière ravigotte les esprits. stop. Je vous souhaite une remorque pleine de rayons chaud. stop. Allez, au galop Fuego!

14 novembre 2006

Ma 2e chronique à Bazzo et Fuego est presque arrivé à Kyoto!

Salut les compagnons,

Tout s’est bien déroulé pendant ma chronique, sauf peut-être une faute de français (grrr !), dont je me suis rendue compte par la suite. Vous savez quand on a un début de phrase en tête, qu'on le dit et qu'en court de route, on change de phrase sans que la fin soit bien accordée... mais trop tard, en direct ça défile plus vite que sur l'autoroute !

Deux choses que j'aimerais ajouter :

En 2000 quand j'ai débuté, mon camion faisait deux kilomètres au litre. Maintenant, mon Fuego tire 3km à 3.2km au litre. Saviez-vous que selon le Ministère des Ressources naturelles du Canada, si tous les camions faisaient 3.5km au litre, on atteindrait Kyoto dans le domaine du transport par camion? Et ce, même en calculant l’augmentation faramineuse du nombre de camions sur les routes parce que nous consommons plus. Pensez-y ! On est tout prêt, si le pétrole augmente encore plus, les compagnies n'auront d'autres choix que d'investir dans des moyens qui prennent moins de carburant pour rester compétitives. Quand le prix du pétrole augmente, c'est équitable pour tous, tout le monde en paye le prix dans le monde entier. Ce n'est pas comme si un pays, ou une province décide seul de taxer le carburant, désavantageant les compagnies de transport dudit pays ou de ladite province par rapport aux autres dans un contexte de mondialisation.

L'augmentation du prix du pétrole est la seule solution équitable pour tous.


Alors, cessez de vous plaindre quand le pétrole est cher... Parce que c'est bon pour notre air !

De plus, j’ai oublié de suggérer à Marie-France Bazzo une chaine de mobilisation contre la vaisselle jetable. Les gens trouvent que l’on pollue, mais je les voie prendre 2 ou 3 bouteilles d’eau par jour, quelques verres à café jetables, sans compter les couteaux, les cuillères, les fourchettes et les assiettes qu’ils jettent impunément à la poubelle quotidiennement en mangeant à la cafétéria ou au comptoir de nourriture rapide. Si on éliminait à la source, ça représenterait des centaines de remorques de moins par jour sur les routes. Alors un petit effort ! Combien de vaisselle et bouteilles jetables avez-vous consommées aujourd'hui ? Pourquoi ne pas faire mieux demain ?


Nous ne savons toujours pas quand nous repartons (ça ressemble presque à une pré-retraite notre affaire !).

Sachez qu'un extrait de chronique est disponible sur Bazzo.tv en cliquant sur la date d'aujourd'hui le 14 novembre et qu'il est toujours temps de voir la reprise ce soir à 22 heures (je crois que je passerai à la 30e minute de l'émission), si vous lisez ceci avant bien entendu.

À bientôt

10 novembre 2006

Rentrer bredouille

Déjà rentrés !

Bredouille !

Fuego, la mine basse, s'est stationné parmi ses frères d'huile et nous, nous sommes rentrés une fois de plus.

Depuis plus de 2 mois, les exportations vers le Mexique ont chuté de 35 %. Nous étions une quinzaine d'équipe comme Richard et moi, mais 5 sont parties faute de travail. Ça devient de plus en plus difficile de partir quand on le souhaite et de faire suffisamment de voyage à deux pour que ça vaille la peine. Ceux qui sont en solo ne semblent pas chômer. Pour cette raison, aujourd'hui, je me suis mise en disponibilité et je vais partir seule si voyage il y a, tandis que Richard se reposera de moi (je ne suis pas un cadeau y parait !). Fuego attend patiemment dans le grand stationnement que je revienne pour le faire rouler.

Nous revenons d'un voyage dans le Wisconsin où nous avons livré des rouleaux de papier du Québec pour imprimer des magazines. Si vous saviez le nombre de magazines qu'on imprime aux États-Unis, c'est presque inimaginable ! Alors que nous livrions, je me suis dirigée par méconnaissance vers les expéditions au lieu des réceptions, pas moins de 25 chauffeurs de semi-remorque faisaient la file pour repartir avec des magazines de toute nature. J’ai senti leur regard frustré parce que je suis passée devant eu pour m’informer… Par chance, j’étais contente de m’être trompée ! Je suis partie en leur tournant le dos sans jamais me retourner, mais j’ai entendu quelques grommellements soulagés entre leurs dents. C’est méchant un chauffeur qui attend sans être payé ! On nous a dirigés vers le quai des réceptions où il n’y avait personne. J'ai pu repérer le célébrissime magazine Fortune qui établit notamment chaque année les 100 personnes les plus riches au monde, pas de danger que je sois dans cette liste un jour, alors, faut que je roule mes amis !

Au retour, nous avons transporté des bouteilles de plastique pour embouteiller du rhum. Qu’est-ce qu’on en boit du rhum au Québec ! Des remorques entières !

Tiens, le téléphone vient de sonner… Destination pas très exotique : Auburn Hills dans le Michigan, là où une compagnie Allemande assemble des moteurs de voiture. Je dois ramasser les pièces à trois heures cet après-midi pour le livrer à trois heures ce matin. Douze heures pour faire 850 kilomètres. Si tout va pour le mieux, je serai rentrée dimanche matin. Enfin, c’est ce qu’on verra !


À bientôt !

Sandra

07 novembre 2006

Prochaine chronique et des petites nouvelles.

Bonjour compagnons de route,

Nous étions en repos chez-nous depuis quelques jours, et nous partons à l'instant pour le Wisconsin, nous devons être là pour demain matin, mais ce sera impossible, la remorque a des problèmes mécaniques.

Je voulais simplement vous dire que je ne vous oublie pas, que je pense toujours à vous et que vous aurez des nouvelles bientôt.

Ma chronique à Bazzo.tv sera mardi midi le 14 novembre, je vous entretiendrai de pollution et d'environnement en rapport avec le camion.

Et vous vous doutez bien, à voir les rythme des publications, que j'ai peine à maintenir le rythme d'écriture depuis tout ce qui m'arrive, car avant tout, je dois conduire!

À bientôt!

Sandra

06 novembre 2006

Sony se lance dans le service de la Paix

Lu sur mon lecteur de DVD Sony:

Si ce produit ne fonctionne pas correctement,

S'IL VOUS PLAÎT DE NE PAS LE RETOURNER AU MAGASIN.

S'il vous plaît, téléphonez au: 1-877-602-2008 pour le service de la Paix d'Esprit.

Allo Monsieur Sony ? Pouvez-vous envoyez des Casques Bleus au Darfour ? J'aurais l'esprit plus en paix en regardant mes DVD. Sinon, envoyez-moi un psychothérapeute pour qu'on en parle, parce que ça ne va vraiment pas bien là !

P.-S. : Tu vois Choubine ce qu'on peut se marrer, quand c'est un ordinateur qui traduit ? Vive les traducteurs électroniques ! (c'est de l'ironie bien entendu !)