Pour presque toute la journée, je serai au paradis du bling-bling, à la mecque des artifices : Las Vegas. Nous sommes partis jeudi soir et la livraison est seulement lundi matin. Alors, je compte en profiter aujourd’hui pour déambuler sur la célèbre Strip avec mes verres fumés, mon seul signe d’ostentation. Il fait déjà 36 et on prévoit 40 degrés! Alors, je ne crois pas que je resterai bien longtemps dehors. J’attends que Richard se lève et on va aller faire fructifier nos cennes noires dans les machines à sous (jamais je ne croirai qu’ils vont nous les prendre! C’est d’un embarras!).
Voici notre nouvel horaire et il ne change pratiquement jamais :
15 à 3 pour Richard et
3 à 15 pour moi.
Dans ces douze heures, je fais entre 900 et 1100 kilomètres. C’est pratiquement toujours de la belle route (l’été) et ça dure comme ça pendant environ 60 heures (Montréal-Los Angeles). On peut le faire en moins de temps, mais à quoi bon! Là, j’ai le temps de prendre des photos, d’aller manger une fois au resto et de prendre au moins une douche.
Je suis debout tous les matins à 2h30, c’est difficile, mais pas autant que ça a l’air finalement. J’essaie de dormir vers 19 h heures, ce qui fait que de 15 h à 19 h, quand je ne suis pas trop crevée, j’ai un peu de temps dans la couchette ou bien sur le siège du passager. Mon horloge biologique est réglée au quart de tour et mon corps s’adapte bien, je ne ressens pratiquement jamais de fatigue pendant la journée, ni même le matin entre 3 et 6, les heures les plus difficiles.
Je vis toujours à l’heure de l’Est, mais le soleil lui, ne me suis pas! Il paresse jusqu’à 8h30 et parfois 9 heures ici dans l’Ouest, je ne lui en tiens pas rigueur, parce qu’au moins il est au rendez-vous! Je n’ai presque pas vu de pluie de l’été.
Bon dimanche! Demain matin : livraison Los Angeles.
Je suis camionneuse. Le camion, c’est mon bureau, les routes de l’Amérique, mon territoire. Je travaille avec des millions de collègues qui sillonnent ces couloirs, le jour, comme la nuit. Ma vie de tous les jours n’a rien d’ordinaire. Quand je me lève, je suis toujours ailleurs. Je me réveille dans une autre ville, un autre climat, un autre paysage. Mon bureau a une vue panoramique. Venez la contempler avec moi!
1 commentaire:
C'Est lorsque ont parle parle sur le telephone avec les copains à l'Est et qu'ont dit «Excuse, le soleil se couche et il m'aveugle» et qu'il nous réponde «De quoi tu parles, y est 10:30» qu'ont se rendre compte du décalage...
Vegas, ville si belle et si riche et tout à la fois si pauvre... Les 2 facettes de la médaille, juste de l'autre côté de la rue
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