Pendant que les fraises poussaient dans les champs, nous avons eu le temps de profiter de notre position stratégique près du Pacifique (de 16 h jusqu’à 18 h le lendemain). Chez Dôle rue Gonzales, on a pu décrocher la remorque et rentrer dormir auprès d’elle après la fermeture du client. On avait pris soin de lui mettre un cadenas sur son attache — « un lock pin » comme on dit dans notre jargon — pour éviter qu’un autre camion ne nous la vole.Avec l’aide du tout nouveau gadget de Richard — un GPS « garmin nüvi » qui parle français avec un accent de Paris en insistant sur les expirations des voyelles comme Ségolène « uhiiiiii » (oui) —, on a étudié la carte et repéré les attractions et restaurants et on est partis à l’aventure (mais pas à l’aveuglette grâce à la Parisienne qui nous dictait le chemin et Richard qui justifiait son précieux achat à chaque fois qu’on tournait un coin de rue).À Ventura, on a découvert le charmant village créé de toutes pièces
pour les plaisanciers en bateaux (ou en camion!). On s’est arrêté casser la croute sur la terrasse couverte du grec, avec comme panorama, des centaines de mâts de voiliers et quelques petites embarcations électriques contrastant avec les énormes bateaux de pêcheurs équipés pour la haute mer. J’ai choisi, parmi la déclinaison impressionnante de salade,
la grecque avec crevettes pour célébrer l’air marin qu’on respirait à pleins poumons.
La vue sur le port est magnifique, surtout à cette heure où le soleil l’éclaire en oblique en magnifiant les couleurs.Le reste s'en vient bientôt...