31 juillet 2009

Découverte de la ligne du temps

J'ai découvert cette ligne du temps web pour faire un historique de toutes les publications (photos, films, blogs, lien et plus.)

Je l'ai mise en bas de cette page de façon permanente, ça permet de se retrouver dans le temps. J'ai trouvé cette application via ce blogue:

les Whuffaoke! Ils sont géniaux, une idée super originale: Tara s'achète un Winnebago et part de San Francisco sur la route avec ses amis pour Montréal. En chemin, ils s'arrêtent pour faire du karaoké dans les villes et visiter des gens. Ce soir, ils arrivent à Montréal. Ils sont Américains. Tara vient s'établir à Montréal. J'ai hâte de connaitre ses histoires.

C'est donc un rendez-vous!

en face du
3915 rue St-Hubert,
Montréal
à 18hrs.

Crédit photo ici
C'est dehors en face du Winnebago!

J'y serai.

Voici ma nouvelle time line.

24 juillet 2009

Leçon de métier: ouvrir le capot

Les filles, je sais que vous êtes capable! Même les ballerines sauraient faire! Allez! On swingne la patte bien haut!

23 juillet 2009

Dessert de voyage

Il était 14hrs, Élise venait tout juste de se réveiller, moi, j’arrivais à destination, là où j’allais changer la remorque pour rentrer au Québec après 700 kilomètres de conduite depuis mon réveil. Elle a crié un gros – « woooohaaaa! ». Ça m’a fait sursauter, j’ai cru qu’elle avait vu un ours, je voulais le voir aussi! Du haut de notre camion, on voyait les talles toutes bleues. J’ai laissé Élise dans la tourbe en pyjama dans les bleuets pendant que j’allais faire l’échange de remorques chez le client. Quand je suis revenue, elle avait déjà rempli deux bols.

Vous savez que je suis née au Lac-Saint-Jean? Là où il y a les meilleurs bleuets au monde parait-il. Les Jeannois sont si fiers de leurs bleuets qu’on les surnomme aussi les « Bleuets », ça fait donc de moi une fière « Bleuette ». Alors quand je me suis agenouillée près des plans sauvages, c’est tout droit dans mon enfance que je suis plongée. Au mois d’aout, Papa nous emmenait loin dans la forêt, ma petite sœur et moi, mes frères étaient trop petits encore. Et puis, pendant des jours, on récoltait des bleuets pour en avoir pour la famille. Nous étions souvent hors de vue les uns des autres, mais il suffisait qu’un d’entre nous s’écrie : « woooohhaaaaa »! Et on était rassuré de se savoir là, tout près, à être émerveillé par les gros bleuets. Et je criais : — « Veneeeeeez voiiiirrrrr! », pour que papa et ma petite sœur accourent voir les grappes de bleuets gros comme des raisins, avant qu’on les mette dans nos paniers. On était content juste à les voir, mais on était surtout content de rapporter nos histoires et nos paniers remplis à maman et aux petits frères. Le soir, quand je m’endormais, je voyais des plants de bleuets dans mes rêves, ça avait fait rire Papa quand je lui avais dit. Je les vois encore quand je ferme les yeux. Qu’est-ce qu’on en a mangé! Autant que les ours je crois! À devenir tout bleu des pattes.

Et puis aujourd’hui, c’est encore comme ça, je vous rapporte des images et je vous dis : — « wooohaaaa! Regardeeeez! » Pareil comme quand j’avais 8 ans! C’est la raison d’être de ce blogue.

Un p’tit bonheur de la journée, c’était la dernière étape de nos 13200 kilomètres des neuf derniers jours. Le dessert du voyage. Et je vous en donne une grosse part en mots et en images!

21 juillet 2009

Si les abeilles et la vie vous intéressent...

Une conférence du spécialiste Dennis VanEngelsdorp, spécialiste des abeilles. 20 minutes. Mais on apprend beaucoup!

Et cette vidéo nous explique pourquoi les colonies s'effondent. Ça fait peur.



20 juillet 2009

Portrait de votre nomade

Y'a Claude Malaison qui vient de faire un portrait de votre humble nomade.

C'est par

Voici un extrait:

Je reprends ici ma série de portaits de blogueurs/blogueuses, série amorcée en 2007 et je vais joindre l’utile à l’agréable.. Car j’ai porté mon attention sur Sandra Doyon, une blogueuse aguerrie avec son Journal de bord d’une camionneuse mais aussi, vous l’aurez compris, une nomade. C’est lors du Yulbiz du 30 juin dernier ou plutôt à « l’after-Yulbiz », que le déclic s’est fait. J’étais assis en face de Sandra au restaurant Red Thai, boulevard St-Laurent. Nous avons commencé par prendre mutuellement des photos (ci-dessous) pour ensuite nous mettre à discuter du blogue et de la vie… en attendant d’être servis.

Je dis déclic car ça fait plusieurs fois que je rencontre Sandra, aussi bien au Yulbiz que lors de soirées organisées par des ami(e)s commun(e)s. Pourtant, à chaque fois, la conversation s’était limitée à des mondanités. Et pourtant, le parcours de Sandra, de ce que j’en savais et de ce que j’en avais lu, m’intriguait. On ne devient pas camionneuse et blogueuse de surcroît sans avoir une bonne dose d’originalité. Et l’originalité, vous savez ça m’attire…

Donc, la rencontre a finalement eu lieu, en cette soirée estivale du dernier Yulbiz avant les vacances. Et là j’ai posé un tas de questions. Ça c’est ma curiosité naturelle, mon vieux fond d’ex-journaliste. Et c’est parti d’une remarque de Sandra sur son déménagement. Déménager, ne pas tenir en place. Tel est le nomade…

Pure Canadian Honey

Voici une nouvelle vidéo tournée la semaine dernière en Saskatchewan. L’entrevue que j’ai menée avec Bob l’apiculteur s’est déroulée en anglais. Comme je ne maitrise pas le sous-titrage avec I-Movie encore et que moi, je commente en voix off en français, c’est donc une vidéo bilingue, à l’image du Canada. Je pense que vous pourrez saisir l’essence quand même, même si vous n’êtes pas un pro de l’anglais.

J’ai tourné en quelques minutes avec mon micro appareil photo. Un « canon » que vous verrez à la fin quand je me capte dans le rétroviseur. Les plans rapprochés sont parfois flous, mais j’ai atteint les limites techniques de cet appareil photo pour la vidéo qui n’a pas de mise au point manuelle. Le son s’améliore aussi, je prends de l’expérience, mais il faut que je sois très près du sujet pour bien entendre sa voix. C’est pour ça que souvent, la tête de Bob est coupée et que je me concentre sur la bouche d’où le précieux son sort…

Je monte les films et j’enregistre ma voix dans ma couchette bien feutrée, mais le camion roule! Et on entend un peu le bruit de la route quand je parle, ça fait plus réel…

Ça m’a pris un bon 6 heures de montage pour faire ce film qui n’a l’air de rien comme ça. J’espère que vous aimerez, vous m’en donnerez des nouvelles, ça fait du bien sur la route! Surtout maintenant, quand je suis en train de faire un 12 000 km sans arrêt ou presque, seules quelques pauses bien calculées pour maximiser le temps.

Bonne écoute!



Avertissement: Il est préférable de voir la vidéo avant de lire le texte qui suit juste après.

Voici le texte que je dis dans le film, je l’ai écrit après coup, avec ce que m’inspiraient les images et les réflexions que j’en ai tirées. Écrire pour un film, je me rends compte, il faut être vraiment concis, il n’y a pas de place pour les longues phrases et tous les mots que j’aimerais écrire. Ça aussi, c’est tout un apprentissage!

Élise et moi sommes allées cueillir du miel dans le petit village d’Ethelbert, au nord du Manitoba. C’est Bob Podolski, l’apiculteur lui-même, qui nous a chargé la remorque de 20 tonnes de gros barils de miel. Je lui ai demandé s’il pouvait nous faire voir ses ruches. Il a été génial, un vrai bon guide, un passionné, un connaisseur, comme je les aime! Le voici en vidéo avec ses ruches.


En 2007, Bob a perdu 30 % de ses abeilles. L’an dernier, c’est 70 % de ses abeilles qui ne sont jamais revenues. Mais pourquoi? Bob a son idée là-dessus. Un bruit court que les abeilles meurent parce qu’elle absorbe les herbicides aspergés sur les champs de pommes de terre, de canolas et de maïs. Ça leur dérègle le système d’orientation. Jamais elle ne retrouve le chemin de leur ruche. Elles meurent perdues, avec de l’herbicide plein le dos.


Quand on a eu terminé de charger, Bruce, le frère de Bob, un « pure canadian honey», comme on dit ici, nous a donné un gros pot de miel crémeux chacun. Merci Bruce!


Quand j’ai plongé ma cuillère dans le miel, j’ai pensé à toutes ses colonies d’abeilles décimées parce qu’elle ne retrouve pas leur route.


Moi, je savais que je retrouverais la mienne pour rentrer.


Mais j’ai songé que nous tous, ensemble, avions peut-être perdu notre chemin, aspergés par l’herbicide de l’individualisme et de la productivité.


On a repris la route vers le Québec, pour aller livrer nos 20 tonnes de miel.


Qu’une infime partie de ce que les Québécois vont consommer cette semaine.


Bonne route!

Et puissions-nous toujours retrouver notre chemin. Le droit. Celui qui préservera toutes nos colonies.

10 juillet 2009

La fin du tournage en Californie

Je vous présente un montage de nos dernières journées de tournage en Californie.
C’était magique : la fin du périple, l’arrivée au bout du continent, le Pacifique jusqu’aux genoux! Je vous l’ai peut-être déjà dit, sinon vous l’avez sans doute senti avec ce que je vous ai présenté, mais ce fut un des plus beaux moments de ma vie. Une étape, un point culminant.

Quand j’ai fait mes études en tourisme à l’ITHQ, j’ai côtoyé pendant trois ans, de grands voyageurs qui ont influencé la façon dont je mène ma vie et c’est là que je suis devenue guide auprès de la clientèle française de passage au Canada et aux États-Unis. Un métier qui m’a appris à connaitre nos cousins français à force de faire de la route avec eux dans des bus et à leur faire découvrir mon pays. J’aimais par-dessus tout partager le rêve du voyage avec eux. Comme c’était un travail plutôt saisonnier, j’ai voulu devenir chauffeur-guide pour travailler à l’année, mais par un heureux concours de circonstances, je suis devenue camionneuse avec Richard, mon compagnon de vie des 16 dernières années. Tous les deux, ensemble, pendant neuf ans, nous avons roulé plus de 2,5 millions de kilomètres, comme si nous avions fait l'équivalent de 60 fois le tour de la Terre. Des millions de kilomètres à explorer, à vivre en nomades, à accumuler l’expérience, à acquérir la connaissance de la route. Ce blogue a été et reste une motivation à chercher des pépites en Amérique du Nord pour vous les présenter. C’est ma ruée vers l’or à moi, celle qui m’apporte un grand bonheur. Ces trésors immatériels, je les possèderai toujours et j’ai pu en partager certains avec mes trois compagnons de voyage français qui vous les montreront sans doute dans le film. Avec eux à mes côtés, sur la route, je suis redevenue guide et qui plus est, j’ai fait ce que j’ai voulu faire avant d’être camionneuse : être chauffeur-guide. Pour toutes ses raisons, ce voyage était le point culminant de ma « carrière » de voyageuse, de camionneuse, je n’aurais pas pu faire ce film avant, il fallait que ça soit à ce moment, avec mon parcours de vie et par-dessus tout avec Laure et Jean-Pierre qui sont passionnés de littérature ainsi qu’avec Vincent, un grand passionné d’images.


Maintenant, je vais m’efforcer de devenir écrivain. Cela prendra le reste de ma vie. Mais je ne suis pas pressée, plus il y aura de sillons sur ma route et sur mon visage, plus l’expérience sera riche. Pour vous, comme pour moi.


Bonne route, bonne vie.


Puissiez-vous aussi, chers « blogolecteurs », vivre des moments aussi intenses dans vos vies et les partager.


Sandra

Cliquez Ici si ça ne fonctionne pas.




06 juillet 2009

Télégramme du Nord de l'Ontario

A remonté un fuseau. Est dans le nord de l'Ontario. Fait 25 degrés sur l'asphalte du parking du Best Western de Dryden. Le grand drapeau Canadien siffle comme un oiseau dans un mat, au pied les camions ronronnent. Squatte une connexion assise dans un parking d'hôtel. Demain matin, livraison dans la Saskatchewan. Et vite demi-tour pour le Manitoba pour un retour sucré. Une pleine cargaison de miel nous y attendra pour le Québec. En attendant, je butine sur la route.

Vite, on est dans le jus si on veut être à Saskatoon avant midi!

Bonne route!

ps.: la connexion est difficile dans le nord du Canada, pas de Flying J tous les 4 heures comme au US. Patientez svp. Le programme sera meilleur!


.