Je suis de retour à Montréal. Je me repose pour quelques jours. Je vous mettrai quelques photos pour patienter jusqu'à mon prochain départ prévu pour jeudi. (J'ai trouvé des moustaches pour Julie!)À bientôt!
Je suis camionneuse. Le camion, c’est mon bureau, les routes de l’Amérique, mon territoire. Je travaille avec des millions de collègues qui sillonnent ces couloirs, le jour, comme la nuit. Ma vie de tous les jours n’a rien d’ordinaire. Quand je me lève, je suis toujours ailleurs. Je me réveille dans une autre ville, un autre climat, un autre paysage. Mon bureau a une vue panoramique. Venez la contempler avec moi!

re bonne conduite. La route est une patinoire, les véhicules font des arabesques et valsent jusque dans le décor. Et il n’y a pas que les patineurs olympiques qui tombent, quelques athlètes de l’autoroute terminent leurs courses étendus dans le fossé. Les autorités ne ferment pas les voies de communication : les accidents s’en chargent. Un camion s’est fâcheusement mis en porte-feuille et barre le chemin, tandis qu’un autre s’est échoué dans le terre-plein. Les glisseurs sont bloqués pour quelques heures. La queue de trafic est monstrueuse. Nous sommes aux premières loges, je peux descendre et observer l’action. Heureusement, personne n’est blessé et nous sommes assez autonomes pour attendre de longues heures. Au programme, lecture et télévision locale que nous captons bien avec notre antenne. Un vidéoclip joue : dans un décor bucolique de montagnes et de verdure contrastant curieusement avec le verglas
que je vois par ma fenêtre, un preacher-cowboy qui ressemble étrangement à Bill Clinton avec le sex appeal d’Elvis Presley chante des cantiques à Dieu avec sa guitare. De quoi damner les ménagères que j’imagine en pâmoison devant leur petit écran. Elles assisteront probablement à ses spectacles comme si c’était Ricky Martin. Je me suis tapé son « greatest hit » en riant jusqu’à ce que Richard en ait complètement marre.
dent tout souriants, ébahis et impressionnés, en me claquant des « give me a five ».


fs vient avec de la salsa, des tortillas, du jambon et des haricots rouges en purée coiffés de deux nachos maison croustillants. L’odeur de la coriandre fraiche me met en appétit. Mon compagnon se délecte de ses œufs brouillés à la salsa qu’il roule dans des galettes mexicaines faites sur place. Une panoplie de serveurs repassent toutes les minutes pour nous saouler de café. Nous repartons repus et prêts à rouler (dans tous les sens du terme !).


avons l’habitude de le faire sur la route. Nous pratiquons le même métier, mais portons différents bagages.
une photo de groupe. Steeve a attrapé au vol un chauffeur de camion du média national. Ce fut une occasion supplémentaire de parler du métier. Celui-là même qui s’est redu à la Nouvelle-Orléans pour couvrir les ouragans. C’est aussi ça, être chauffeur. Grâce à lui, vous avez eu des images radio-canadiennes pendant les événements tragiques, et vous avez maintenant droit à notre photo ! Nous voici tous les quatre posant fièrement devant un camion de radio-canada.