07 décembre 2005

Conduire parmis les Cowboys


C’e
st encore le temps des couleurs en Arkansas. Bien sûr, ce ne sont pas des couleurs aussi vibrantes que dans les Laurentides au mois d’octobre, mais c’est quand même plus joli que le mois de novembre grisonnant du Nord. Bien éclairées par le soleil de l’après-midi, elles se déclinent dans des camaïeux d’ocre, de roux et de vert forêt .

Pendant que je vous écrivais, nous avons franchi la frontière du Texas. Malgré que le soleil redescende lentement, la température continue de grimper. Elle le fera jusqu’à Laredo. Il fait chaud tout à coup. Richard allume l’air conditionné pour maintenir une température agréable dans l’habitacle. Il faut dire que le gros moteur diesel sous le capot chauffe à plus 175o Celsius. Dès que les températures extérieures atteignent 16o Celsius, la chaleur devient suffocante à l’intérieur. Voilà qu’il fait déjà 20o Celsius à 17heure ! Cap plein Sud maintenant. Laredo se trouve à 675 km en ligne droite. C’est que le Texas est le plus grand état américain, soit presque qu’aussi grand que le Québec. Nous sommes à Dallas. Nous partageons la route avec les cowboys en pick-up. Je compte le ratio de 4x4 à 7 véhicules sur dix. Des mastodontes pour déplacement personnel. Et pas des petits Ford Ranger ! Des Explorer, des Expeditions, des Ram 3500 avec les roues surdimensionnées, des Hummers. THINK BIG ! Rien n’est assez gros pour l’ego Texan. Mais c’est qu’un " 4 pattes " est très pratique pour tracer sa propre sortie d’autoroute. Rien n’arrête ces cowboys, quand ils décident de sortir de l’autoroute. Les traces de roues viennent témoigner de leur passage çà et là. Tiens, voilà toute une famille de vrais cowboys : ils se sont arrêtés tranquillement dans l’herbe sur l’accotement en plein Dallas, comme s’ils étaient en plein ranch, avec la grosse roulotte pour chevaux. Un homme avec le traditionnel chapeau sort ses animaux de la remorque, une petite fille leur donne de l’eau. Les nobles bêtes broutent l’herbe en nous regardant passer à 105km/h ! Il n’y a jamais de problèmes avec un Texan.

Dans les aires de repos en bordure d’autoroute, il y a toujours deux sections. Une pour les camions et une pour les voitures. Il n’est pas rare de voir un pick-up se prendre pour un camion 18 roues et prendre la fourche pour qui nous est réservée. Ici, tout est fait en fonction du camion. Au supermarché, on pourrait presque mettre deux Tercel dans une place de stationnement ordinaire.

Maintenant, à mon tour de conduire parmi les cowboys !

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